Le bois de grenadille

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Le bois de grenadille - Dalbergia melanoxylon

ArbreMusique logo seulInitiative Arbres et Musique a pour objectif de soutenir et de prendre, à terme, le relais de l'association ABCP (African Blackwood Conservation Project) qui œuvre depuis des années à la plantation de bois de Grenadille en Tanzanie. Le Dalbergia melanoxylon, plus communément appelé Ébène du Mozambique, bois de Grenadille ou encore Mpingo en swahili, est le matériau de référence depuis plus de 200 ans pour la fabrication d’instruments de musique à vent de qualité professionnelle tels que la clarinette, le hautbois et la flûte. Initiative Arbres et Musique souhaite venir en aide à la nouvelle association locale en Tanzanie ABCEO (African Blackwood Conservation and Ethnobotanical Organization) créée par Michael & Cyril Chuwa, fils de Sebastian Chuwa. Selon le bulletin d'information 2014 de l'ABCP, Sebastian Chuwa a été personnellement à l’origine de la plantation et de la distribution de 5 millions d'arbres, dont 1 million de mpingos, 2 millions de caféiers et 2 millions d’arbres d'autres espèces indigènes. Michael & Cyril Chuwa continuent l'œuvre de leur père. Voir ci-dessous toutes les espèces qui ont été plantées par ABCP.

(Légende de la photo du bandeau du haut : Sebastian Chuwa entouré d'enfants).


African Blackwood Conservation Project

L'African Blackwood Conservation Project (ABCP) a été fondé en 1996 par Sebastian Chuwa, botaniste originaire de la région du Kilimandjaro en Tanzanie, aujourd’hui décédé, et James Harris, un artisan américain spécialisé dans le tournage sur bois. Leur rencontre a été initiée par un documentaire produit par la BBC en 1992, intitulé Mpingo – L’arbre qui fait de la musique. Ce programme fut le premier à mettre en lumière le Dalbergia melanoxylon, attirant l’attention internationale sur les menaces pesant sur sa survie en raison de la surexploitation et de l’absence de mesures de conservation adaptées.

Le film soulignait l’engagement de Sebastian Chuwa pour sensibiliser le public à la disparition progressive de cette essence dans le nord de la Tanzanie, où elle est considérée comme éteinte sur le plan commercial. Il y montrait ses premiers efforts en pépinière pour cultiver des jeunes plants et restaurer la présence de l’espèce dans des zones où elle prospérait autrefois. Dans une scène marquante, on le voyait arroser ses premiers semis de mpingo en déclarant : « Mes 200 semis ne suffisent évidemment pas à compenser les pertes subies. Mais l’année prochaine, j’espère en planter 20 000. Il est essentiel d’agir dès maintenant, plutôt que d’attendre que la situation atteigne un point critique. » Cet engagement visionnaire est resté au cœur de la mission de l’ABCP.

Touché par ce reportage, James Harris a pris contact avec Sebastian Chuwa depuis les États-Unis, lui proposant de collaborer à un programme axé sur la replantation de cette essence dans son habitat naturel et sur la sensibilisation du public à sa conservation. En 1996, l’ABCP lançait ainsi ses activités avec l’établissement de la pépinière Moshi Mpingo Plot à Mijongweni, au sud de Moshi, près du village de Sungu où vivait Sebastian. Depuis sa création, cette pépinière a permis de produire chaque année plusieurs milliers de plants de mpingo, ainsi que d’autres espèces indigènes, certaines à valeur commerciale, d’autres destinées à un usage local. Ces plants sont ensuite replantés dans des zones protégées des prédateurs, comme les terrains d’écoles, d’églises, de fermes privées et d’institutions publiques.

La culture du mpingo à la pépinière ABCP

Le Dalbergia melanoxylon est traditionnellement réputé difficile à faire germer et à élever jusqu’à maturité, ce qui explique le faible nombre d’initiatives de replantation en pépinière. Après plusieurs années d’expérimentations, Sebastian Chuwa a mis au point une méthode rigoureuse de sélection et de plantation des graines. Les semences sont d’abord mises à germer en pépinière, avant d’être transférées dans des pots où elles grandissent jusqu’à environ 18 mois. Durant cette période, elles développent une longue racine pivotante, leur conférant la robustesse et la résistance à la sécheresse nécessaires à leur survie.

SG Nursery at Sungu School 1

Pépinière de l'école primaire de Sungu créée sur le terrain de l'école pour sensibiliser les élèves à l'environnement et aux pratiques horticoles.

SG Nursery at Sungu School 1

Réintroduction de Dalbergia melanoxylon autour des cultures agricoles de Moshi

De gauche à droite : Michael Jousserand (Buffet Crampon), Michaël ChuwaDimas Mâcha (beau frère de Sébastien Chuwa et oncle de Cyril et Michaël Chuwa) et Fabienne Carnavin, responsable des achats chez Buffet Crampon. 


Focus sur le bois de grenadille (Dalbergia melanoxylon), le bois des clarinettes et des hautbois - Janvier 2025

Le bois de grenadille (Dalbergia melanoxylon), le bois des clarinettes et des hautbois

Le Dalbergia melanoxylon, plus communément appelé Ébène du Mozambique, bois de Grenadille ou encore Mpingo en swahili, est le matériau de référence depuis plus de 200 ans pour la fabrication d’instruments de musique à vent de qualité professionnelle tels que la clarinette, le hautbois et la flûte. En ce début d’année 2025, les professionnels de la facture instrumentale sonnent l’alarme : la production de clarinettes et de hautbois - grandes spécialités françaises et européennes - en France et en Europe est fortement perturbée et risque d’être mise à l’arrêt dans les mois qui viennent si les restrictions des importations de bois mises en place uniquement dans l’UE depuis début 2023 persistent.
Le secteur des instruments de musique constitue une filière exemplaire, parfaitement traçable, raisonnée et durable. Il serait particulièrement regrettable d’entraver cette activité responsable et valorisante pour le bois en raison de l’existence de trafics illégaux. Une telle décision laisserait le champ libre à un commerce illicite, non contrôlé et insoutenable. Il est inconcevable qu’une filière partie intégrante du patrimoine culturel français et européen, dotée de pratiques responsables et rigoureusement contrôlées, puisse être pénalisée, voire interdite, face à la réalité du trafic illégal.

Un patrimoine culturel européen

Les instruments de musique, notamment ceux utilisés dans la musique classique comme la clarinette, le hautbois ou l'archet, sont nés en Europe. Ils sont le résultat de siècles de travail entre musiciens et facteurs qui ont développé au fil du temps des savoir-faire exceptionnels. Les matériaux utilisés pour leur fabrication, et notamment les essences de bois, sont choisis pour créer des instruments de la plus haute qualité pouvant être utilisés pendant des décennies, voire des siècles. D’ailleurs, bien souvent, les évolutions de l’instrument jusqu’à la forme finale que nous connaissons aujourd’hui se sont faites grâce aux propriétés techniques particulières du matériau employé. C’est ainsi que la clarinette et le hautbois tels que nous les connaissons aujourd’hui sont intimement liés aux propriétés exceptionnelles du Dalbergia melanoxylon, comme l’archet l’est avec le pernambouc.
L'accès aux ressources ligneuses telles que le Dalbergia Melanoxylon est fondamental pour les professionnels du secteur qui œuvrent depuis plusieurs années pour une consommation responsable et raisonnée de cette ressource et qui soutiennent des programmes de replantation.

L’approvisionnement en bois sur le sol européen : un enjeu immédiat

Depuis janvier 2023, les représentants des autorités CITES européennes fonctionnent selon de nouveaux critères qui ont été développés par le SRG, l’autorité scientifique européenne.
Ces nouveaux critères ont été mis en application sans consultation préalable des fournisseurs et importateurs de bois, ni même sans les prévenir. Il était ainsi impossible pour les professionnels de se préparer pour répondre à ces critères, ce qui a donc inévitablement conduit à des augmentations de délai et des blocages d'importation de bois inscrit à la CITES en Europe. Ces délais supplémentaires et blocages d’importations répétées ont eu et ont toujours des répercussions directes sur les productions des entreprises européennes. Toutes dégradations de leurs stocks de bois ayant un impact direct sur le  respect de leur standard de fabrication et capacité de production. Comme, par exemple, la réduction des temps de séchage et de repos entre les différentes opérations nécessaires pour réaliser des instruments durables et de haute qualité.
Cette pression scientifique et administrative se fait sentir de plus en plus durement au sein de l’Union européenne et les pays exportateurs de bois, qui la subissent, s’élèvent régulièrement pour faire entendre leur voix. Mais l’autorité scientifique de l’Union européenne reste inflexible, participant ainsi directement à la situation de concurrence parfaitement déloyale dans laquelle se trouve aujourd’hui les fabricants d’instruments européens par rapport aux fabricants du reste du monde.
Ce sont aujourd'hui les entreprises d'instruments à vent, françaises, centenaires, reconnues et leader à l’international qui sont mises en difficulté pour leurs importations de Dalbergia melanoxylon. C’est tout un écosystème dont l’équilibre est mis en péril. Avec les fabricants français et européen en première ligne puis, rapidement, les orchestres, les écoles de musique et les musiciens du monde entier.
Ces difficultés, liées aux nouveaux critères mis en place par l’Union européenne, se présentent principalement pour le Dalbergia melanoxylon et donc les instruments à vent. Mais elles se présentent également, dans une moindre mesure, pour d’autres essences de bois utilisées dans les instruments de musique touchant d’autres familles d’instruments (guitares, marimba,...). C'est donc l'ensemble du secteur européen des instruments de musique qui est concerné et en danger.
Si cette situation et les difficultés d'approvisionnement de matière première persistent, il faut s’attendre à terme à la fermeture ou à la délocalisation de ces entreprises aux savoir-faire européens centenaires, cellesci ne pouvant plus fabriquer leurs instruments et devant faire face à une concurrence disproportionnée de la part des entreprises du reste du monde (Etats-Unis et Asie notamment) qui ne sont pas soumises aux mêmes restrictions CITES.

Une filière française et européenne aux besoins mesurés, constants et durables qui ne met pas en danger la ressource mais qui valorise le bois et participe à sa conservation

Le Dalbergia melanoxylon utilisé par les fabricants français provient exclusivement du Mozambique et de la Tanzanie, deux pays où cette essence existe abondamment et où une filière légale d’approvisionnement existe, avec des fournisseurs certifiés FSC suivant des plans de management des forêts, des quota de coupe et d’exportation. Les besoins en Dalbergia melanoxylon pour la fabrication d’instruments de musique à vent est stable depuis plusieurs décennies et n'excèdent pas quelques centaines de mètres cubes par an quand l’industrie du mobilier Hung Mu1 en utilise des milliers voir des dizaines de milliers de mètres cubes par an . Ce n’est donc pas ce secteur qui met à mal les populations de Dalbergia melanoxylon ou qui participe à la prolifération du commerce illégal.
De plus, il est établi que l’utilisation d’une essence de bois pour la fabrication d’objets à forte valeur ajoutée - tels que des instruments de musique – participe directement à sa préservation. En effet, cela attribue une valeur particulière à cette essence ce qui incite à la préserver et à la valoriser localement. C’est notamment ce à quoi s’engage l’ONG ABCP en Tanzanie (voir ci-dessous).

ABCP, un programme de replantation et de valorisation de l’espèce soutenu par la facture instrumentale française

African Blackwood Conservation Project a été fondé en 1996 par Sebastian Chuwa (aujourd’hui décédé), un botaniste de la région du Kilimanjaro en Tanzanie, et James Harris, un artiste du tournage sur bois des ÉtatsUnis. Ils ont été réunis par une émission télévisée produite par la BBC en 1992 intitulée « Mpingo – L’arbre qui fait de la musique ». Ce documentaire était le premier à se focaliser sur le Dalbergia melanoxylon, attirant l’attention de la communauté internationale sur les menaces importantes pesant sur sa survie future en raison de la surexploitation et du manque de mesures de conservation adéquates pour assurer sa conservation.

Grâce à Sebastian Chuwa, une méthode a été développée sur place qui permet de replanter et de faire pousser le Dalbergia melanoxylon avec succès. Et depuis toujours ABCP s’est appuyé sur les populations locales qui prennent soin des jeunes plants. Ainsi en 2024 – presque 30 ans après la création d’ABCP – environ 2 millions de Mpingos ont été plantés mais également plus de 4 millions d’autres espèces indigènes auprès des églises, écoles, fermes et autres institutions de 5 districts du Nord de la Tanzanie. Un suivi est assuré par chacune des parties prenantes afin de veiller au bon développement des arbres et des pépinières. L’action d’ABCP est un vrai succès et se poursuit aujourd’hui avec les successeurs de Sébastien Chuwa. L’ONG est soutenue par la CSFI et par les fabricants d’instruments de musique français depuis plusieurs années.

KilimandjaroReboisement du Kilimandjaro 

Le Kilimandjaro est la plus haute montagne isolée du monde. Il s'élève d'une plaine semi-aride à environ 700 m (2296 ft) jusqu'à son sommet à 5895 m (19 341 ft). C'est l'un des volcans (pour la plupart dormants) qui sont entrés en éruption lors de la formation du système de rift de l'Afrique de l'Est. De nombreux sites de plantation d’ABCP se trouvent dans le bassin versant du mont Kilimandjaro, qui alimente les eaux du bassin de la rivière Pangani, qui s'écoule depuis ses sources au mont Meru et au Kilimandjaro jusqu'à son débouché dans l'océan Indien, sur une distance de 500 km (310 mi). L'eau fournie aux plaines arides le long de son cours est vitale pour le maintien de l'agriculture, du pâturage du bétail et de l'occupation humaine. Il est donc crucial que les forêts et les sols de la montagne restent en bonne santé, car ils agissent comme des mécanismes de captage et de stockage. Une partie du travail d’ABCP a consisté à fournir des plants pour le reboisement du Kilimandjaro. Comme les pentes inférieures sont très peuplées et consacrées à la culture du café, des bananes et des aliments de subsistance, ABCP coopère avec les communautés et les groupes scolaires de la montagne, en fournissant des espèces pour la reforestation et les besoins domestiques. L'habitat naturel du Mpingo se trouve dans les plaines entourant le Kilimandjaro, ainsi que dans le bassin versant de la rivière Pangani. Dans ces régions, ABCP fournit des plants à de nombreux agriculteurs et groupes communautaires qui disposent de superficies de terre pour planter les arbres dans des environnements plus protégés que les forêts publiques.
Sur la carte des districts de la région du Kilimandjaro à droite, le mont Kilimandjaro se trouve entre Siha, Hai, Moshi et Rombo. La rivière Pangani coule vers le sud-est à travers les districts de Mwanga et Same. Source : 2019-ABCP-Newsletter-Color : https://www.blackwoodconservation.org/abcp-newsletter-archive/

Le Dalbergia melanoxylon, bois noir aux qualités spécifiques

Le Dalbergia melanoxylon est un bois précieux dont les qualités sont connues depuis des millénaires. On trouve des traces de son utilisation dès l’époque égyptienne (- 5000 av JC). En effet, la fouille des tombes des pharaons révèle que ce bois était utilisé pour la fabrication d’objets d’art et de meubles pour la classe dirigeante de l’époque. Il était également utilisé pour la fabrication des figurines et objets de rituel. Mais il servait aussi, du fait de sa dureté, dans la construction des temples. On retrouve ainsi le Dalbergia melanoxylon dans la châsse en bois doré de Toutankhamon. Il était également utilisé pour fabriquer des harpes égyptiennes. Cette utilisation du matériau s'est poursuivie au fil des siècles jusqu'à nos jours, prouvant qu'il s'agit de l'un des matériaux artistiques les plus importants que le monde ait jamais connu

Le Dalbergia melanoxylon et la facture instrumentale

Une rencontre au début du XIXème siècle va marquer l'évolution des instruments modernes et le développement de la grande tradition française de facture des instruments à vent ainsi que son implantation sur les berges de la Seine à Mantes la Ville.
Les instruments à vent européens étaient traditionnellement fabriqués en buis européen (Buxus sempervirens), car c'était alors l'un des bois les plus denses disponibles en Europe. Bien que sa densité le rende utile pour les instruments à vent, sa tendance à se déformer avec le temps, même s'il a été bien séché, est alors un facteur limitant. C’est l’utilisation du Dalbergia melanoxylon, grâce à son incroyable stabilité dimensionnelle, sa forte densité et sa grande résistance mécanique qui ont rendu possible la création du hautbois et clarinette moderne avec son clétage actuel. Ce sont les qualités mécaniques intrinsèques de ce bois qui ont permis d’augmenter considérablement la qualité, la facilité d’utilisation et la durabilité de ces instruments.

Conclusion

Le Dalbergia melanoxylon, bois précieux au service de la facture instrumentale, est au cœur d’un équilibre fragile entre préservation des ressources naturelles, respect des réglementations internationales et transmission d’un patrimoine culturel séculaire. Matériau d’excellence, il demeure indispensable pour garantir la qualité et la durabilité des clarinettes et des hautbois, emblèmes de la tradition musicale européenne et française.
Aujourd’hui, les nouvelles restrictions européennes, appliquées sans concertation préalable, font peser un risque majeur sur cette filière d’excellence. Elles menacent non seulement des entreprises historiques et des savoir-faire uniques, mais aussi l’accès à la musique pour des générations de musiciens.
Un travail étroit et constructif est par ailleurs nécessaire – et déjà amorcé – avec le Mozambique et la Tanzanie, principaux pays producteurs. Ces efforts visent à les accompagner dans la préservation de cette essence et mise en conformité avec les exigences de la CITES, notamment en matière de quotas d’exportation et de gestion durable des ressources. L’objectif est double : garantir un approvisionnement légal et durable du Dalbergia melanoxylon tout en assurant un développement économique et environnemental équilibré pour ces pays.
L’engagement continu des fabricants, comme en témoigne leur soutien à des programmes tels qu’ABCP, démontre qu’une consommation responsable est possible. En valorisant ce bois précieux par des instruments de haute valeur ajoutée et en accompagnant les pays producteurs vers des pratiques conformes aux attentes internationales, il devient possible de concilier les impératifs environnementaux, économiques et culturels.
Préserver le Dalbergia melanoxylon, c’est non seulement assurer la pérennité d’un patrimoine culturel inestimable, mais aussi promouvoir un modèle vertueux où la valorisation de la ressource contribue à sa conservation pour les générations futures. 

Complément d'information

- Télécharger le document : Dalbergia melanoxylon (bois noir d'Afrique) : une ressource essentielle pour les instruments de musique (proposition de la France) 

- Download : Dalbergia melanoxylon (African Blackwood): A critical resource for musical instruments (submitted by France)Download : Dalbergia melanoxylon (African Blackwood): A critical resource for musical instruments (submitted by France)

Contacts CSFI/CAFIM :

● CSFI Chargé de mission Réglementations Jacques Carbonneaux : jcarbonneaux@csfi-musique.fr /présidente : Fanny Reyre Ménard
● CAFIM : Référent sur la question du Dalbergia melanoxylon : Michael Jousserand (Buffet Crampon) : michael.jousserand@buffetcrampon.com


Liste et description des espèces plantées par ABCP - 2025

1. Dalbergia melanoxylon (acajou africain)

Importance : Cet arbre est réputé pour son bois de cœur dense et sombre, considéré comme l'un des bois les plus durs et les plus durables au monde. Il est très prisé dans la fabrication d'instruments de musique tels que les clarinettes, les hautbois et les cornemuses en raison de ses propriétés acoustiques. En Afrique, le bois est utilisé pour réaliser des sculptures traditionnelles et des meubles raffinés. Outre sa valeur en tant que bois d'œuvre, l'arbre a des usages médicinaux ; son écorce et ses racines sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter divers maux tels que la fièvre, les blessures et les infections. Cependant, en raison de la surexploitation, le bois de rose est désormais classé comme quasi menacé, ce qui souligne la nécessité d'efforts de récolte et de conservation durables.

Rôle écologique : Dalbergia melanoxylon joue un rôle vital dans son habitat de savane. Ses fleurs fournissent du nectar aux abeilles et autres pollinisateurs, tandis que sa canopée dense offre un abri aux oiseaux et aux petits mammifères. L'arbre améliore également la fertilité des sols grâce à la fixation de l'azote, ce qui profite à la végétation environnante. De plus, ses racines profondes aident à prévenir l'érosion des sols, en particulier dans les régions semi-arides où il prospère. Sa conservation est essentielle, non seulement pour ses contributions écologiques, mais aussi pour les communautés qui dépendent de ses produits.

2. Markhamia lutea (arbre à trompette du Nil, Mbunduki en swahili)

Importance : Markhamia lutea est apprécié comme arbre ornemental et agroforestier. Ses fleurs jaune vif en forme de trompette en font un choix populaire pour l'aménagement paysager et l'embellissement urbain. Le bois de l'arbre est léger mais durable, utilisé dans la fabrication de manches d'outils, de matériaux de construction et de bois de chauffage. En médecine traditionnelle, son écorce et ses feuilles sont utilisées pour traiter la toux, le rhume et diverses infections. La croissance rapide et la résilience de l'arbre en font un excellent candidat pour les projets de reboisement et de boisement dans les zones dégradées.

Rôle écologique : Cet arbre contribue de manière significative à son écosystème. Il offre un habitat à de nombreux oiseaux, abeilles et papillons qui sont attirés par ses fleurs éclatantes. Le Markhamia lutea joue également un rôle dans l'amélioration de la santé des sols grâce à la matière organique de ses feuilles mortes. Ses racines stabilisent le sol, empêchant l'érosion, en particulier dans les paysages vallonnés ou dégradés. En favorisant la biodiversité et en améliorant les microclimats locaux, cet arbre fait partie intégrante des écosystèmes où il pousse.

3. Passiflora edulis (fruit de la passion)

Importance : Le fruit de la passion est une culture importante sur le plan commercial, connue pour ses fruits nutritifs et aromatiques, riches en vitamines A et C, en antioxydants et en fibres alimentaires. Son jus est très prisé dans l'industrie alimentaire, tandis que la pulpe est consommée fraîche ou transformée en confitures et desserts. Outre leurs qualités comestibles, les feuilles et les fleurs du fruit de la passion sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter l'anxiété, l'insomnie et l'hypertension. C'est également une culture économique précieuse pour les petits agriculteurs, qui leur procure des revenus sur les marchés locaux et internationaux.

Rôle écologique : En tant que liane grimpante, le fruit de la passion remplit une fonction écologique unique en recouvrant les treillis, les murs ou les arbres, créant ainsi des habitats pour les insectes et les petits animaux. Ses fleurs sont une excellente source de nectar, attirant les abeilles et autres pollinisateurs, qui sont essentiels à la fois pour les écosystèmes naturels et la productivité agricole. De plus, son feuillage dense contribue à protéger le sol de l'érosion, tandis que sa matière organique tombée enrichit la fertilité du sol.

4. Grevillea robusta (chêne soyeux)

Importance : Grevillea robusta est largement cultivé pour son utilité polyvalente dans les systèmes agroforestiers. Sa croissance rapide et sa capacité à fournir de l'ombre le rendent idéal pour la culture intercalaire avec le café, le thé et d'autres cultures. Son bois, connu pour sa teinte dorée et sa durabilité, est utilisé dans la fabrication de meubles, de parquets et d'armoires. En outre, l'arbre est souvent planté comme brise-vent ou pour contrôler l'érosion des sols dans les zones dégradées. Son adaptabilité à divers climats en a fait un choix privilégié pour les efforts de reboisement.

Rôle écologique : Grevillea robusta favorise la biodiversité en soutenant les pollinisateurs tels que les abeilles et les oiseaux attirés par ses fleurs jaune orangé. Sa canopée fournit de l'ombre et un abri à d'autres plantes et animaux, créant ainsi des micro-habitats dans les systèmes agroforestiers. L'arbre améliore également la structure du sol grâce à son système racinaire profond, qui empêche l'érosion et facilite l'infiltration de l'eau. En tant qu'espèce fixatrice d'azote, il enrichit le sol, favorisant la croissance des cultures et de la végétation environnantes.

5. Acacia tortilis (acacia à épines parasol)

Importance : L'acacia tortilis est une espèce clé dans les régions arides et semi-arides, où il prospère malgré des conditions difficiles. Il est très apprécié pour ses multiples usages, notamment comme fourrage pour le bétail, bois de chauffage et pour la production de gomme arabique. Ses gousses sont riches en protéines et constituent une importante ressource alimentaire pour les animaux pendant les périodes de sécheresse. De plus, le bois de l'arbre est utilisé dans la construction et l'artisanat traditionnel. Sa résilience et son adaptabilité en font une espèce essentielle pour lutter contre la désertification.

Rôle écologique : Cet arbre fournit des services écosystémiques essentiels dans son environnement. Sa large canopée offre de l'ombre à la faune et aux humains dans les climats chauds, tandis que ses fleurs attirent les pollinisateurs. L'Acacia tortilis enrichit le sol en fixant l'azote atmosphérique, ce qui profite aux plantes voisines. Ses racines stabilisent les sols sableux, empêchant l'avancée du désert et l'érosion. En outre, l'arbre sert d'habitat et de source de nourriture à divers insectes, oiseaux et mammifères, préservant ainsi la biodiversité dans les paysages arides.

6. Acacia polyacantha (acacia à épines blanches)

Importance : L'Acacia polyacantha est une espèce vitale pour les communautés africaines en raison de ses multiples usages. Son bois est durable et résistant, ce qui le rend adapté à la construction, au chauffage et à la fabrication d'outils. L'arbre produit un type de gomme qui a des applications commerciales et médicinales. Son écorce et ses racines sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter des affections telles que la fièvre, la diarrhée et les infections respiratoires. L'arbre est également planté dans les systèmes agroforestiers pour améliorer la fertilité des sols et fournir de l'ombre aux cultures.

Rôle écologique : Cette espèce est un fixateur d'azote, améliorant la santé des sols et bénéficiant aux plantes environnantes. Ses fleurs fournissent du nectar aux abeilles et autres pollinisateurs, soutenant les écosystèmes locaux et les activités agricoles. L'arbre offre un habitat et une source de nourriture aux oiseaux et aux insectes, contribuant ainsi à la biodiversité. Son système racinaire stabilise les sols, réduisant l'érosion, et sa canopée fournit de l'ombre, créant des microhabitats dans les environnements arides et semi-arides.

7. Terminalia mantaly (amandier de Madagascar)

Importance : Le Terminalia mantaly est largement cultivé comme arbre d'ornement et d'ombrage, apprécié pour son feuillage symétrique en forme de parapluie. Il est couramment planté dans les zones urbaines pour embellir les paysages et fournir un abri. L'arbre est également apprécié pour son bois, qui est utilisé pour la construction, le mobilier et le bois de chauffage. Il est de plus en plus populaire dans les programmes de reboisement en raison de sa capacité d'adaptation et de son faible entretien.

Rôle écologique : Cet arbre contribue de manière significative aux écosystèmes urbains en améliorant la qualité de l'air et en réduisant la chaleur urbaine. Sa canopée dense offre un abri et des sites de nidification aux oiseaux et aux petits animaux. L'arbre contribue également à stabiliser les sols, à prévenir l'érosion et à enrichir le sol avec la matière organique de ses feuilles tombées. En créant des espaces verts en milieu urbain, le Terminalia mantaly soutient la biodiversité locale et améliore le bien-être humain.

8. Azadirachta indica (arbre à neem)

Importance : Surnommé « l'arbre à pharmacie », le neem est utilisé à de nombreuses fins en médecine, en agriculture et dans l'industrie. Ses feuilles, ses graines et son huile sont des insecticides et des fongicides naturels, ce qui le rend indispensable à l'agriculture biologique. L'huile de neem est utilisée dans les cosmétiques, les savons et la médecine traditionnelle pour traiter les maladies et les infections de la peau. Cet arbre résiste à la sécheresse et pousse dans les sols pauvres, ce qui en fait une espèce clé dans le reboisement et la lutte contre la désertification.

Rôle écologique : Le neem soutient les écosystèmes en fournissant de l'ombre, en améliorant la fertilité des sols et en agissant comme un répulsif naturel contre les parasites. Sa canopée dense offre un habitat aux oiseaux et aux petits mammifères, tandis que ses fleurs attirent les pollinisateurs. L'arbre joue un rôle important dans la prévention de l'érosion des sols et la création de microclimats, en particulier dans les régions arides.

9. Persea americana (avocatier)

Importance : L'avocatier est une culture très appréciée dans le monde entier pour ses fruits riches en nutriments, qui regorgent de graisses saines, de vitamines et de minéraux. Le fruit est utilisé dans la cuisine et comme ingrédient brut dans les produits de beauté. Au-delà du fruit, l'arbre offre des opportunités économiques aux agriculteurs grâce au commerce local et international. Le bois d'avocatier est également utilisé comme combustible et pour des constructions mineures.

Rôle écologique : Les avocatiers favorisent la biodiversité en fournissant de la nourriture et un habitat à divers oiseaux, mammifères et insectes. Leur feuillage dense contribue à réduire l'érosion des sols, tandis que la matière organique des feuilles mortes enrichit le sol. L'arbre soutient également les pollinisateurs, notamment les abeilles, qui sont essentiels à la production de fruits.

10. Filicium decipiens (fougère arborescente)

Importance : Le filicium decipiens est principalement cultivé comme arbre ornemental pour ses feuilles en forme de fougère et sa croissance symétrique. Il est souvent planté dans les parcs, le long des routes et dans les jardins pour améliorer l'attrait esthétique. L'arbre fournit également de l'ombre et améliore les environnements urbains en réduisant le bruit et la pollution atmosphérique.

Rôle écologique : Cet arbre contribue aux écosystèmes urbains en fournissant un habitat aux oiseaux et aux petits animaux. Sa canopée offre de l'ombre, créant des microclimats plus frais. Il contribue également à la stabilisation des sols et enrichit le sol en matière organique grâce à la litière de feuilles. En favorisant la biodiversité urbaine, le fougier joue un rôle essentiel dans la création d'espaces verts durables.

11. Leucaena leucocephala (Leucaena à feuilles de plomb)

Importance : Leucaena leucocephala est un arbre à croissance rapide qui fixe l'azote et est largement utilisé dans les systèmes agroforestiers. Ses feuilles et ses gousses servent de fourrage à haute teneur en protéines pour le bétail, tandis que son bois est utilisé comme combustible et pour la construction à petite échelle. L'arbre est également une source d'engrais vert et est planté pour réhabiliter les terres dégradées.

Rôle écologique : Cet arbre améliore la fertilité des sols par la fixation de l'azote, ce qui profite aux cultures environnantes. Son système racinaire dense empêche l'érosion des sols et son feuillage fournit de l'ombre aux plantes du sous-étage. Le Leucaena est également un habitat pour les insectes et les oiseaux, contribuant ainsi à la biodiversité. Cependant, son potentiel invasif nécessite une gestion prudente.

12. Psidium guajava (goyave)

Importance : Le goyavier est un arbre fruitier tropical largement cultivé pour ses fruits sucrés et nutritifs, riches en vitamine C et en antioxydants. Les fruits sont consommés frais ou transformés en jus, confitures et bonbons. Les feuilles et l'écorce sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter la diarrhée, les plaies et les infections. Le bois de goyavier est également utilisé comme combustible.

Rôle écologique : Le goyavier fournit de la nourriture et un abri à divers animaux, notamment des oiseaux et des insectes. Ses fleurs attirent les pollinisateurs, ce qui améliore la biodiversité locale. Le feuillage dense de l'arbre contribue à prévenir l'érosion des sols, tandis que ses feuilles mortes apportent de la matière organique au sol.

13. Khaya nyasica (acajou africain)

Importance : L'acajou africain est apprécié pour son bois de haute qualité, utilisé dans la fabrication de meubles, de parquets et de bateaux. L'écorce de l'arbre a également des vertus médicinales et est utilisée pour traiter le paludisme et d'autres maladies. Il constitue une ressource économique importante pour les communautés engagées dans le commerce du bois.

Rôle écologique : Cet arbre offre un habitat essentiel aux oiseaux et aux insectes. Sa grande canopée offre de l'ombre et contribue à réguler les microclimats locaux. Les racines de l'arbre stabilisent les sols et empêchent l'érosion, tandis que ses feuilles mortes enrichissent le sol en nutriments.

14. Trichilia emetica (acajou de Natal)

Importance : Cet arbre est apprécié pour ses graines riches en huile, utilisées dans les cosmétiques, les savons et la médecine traditionnelle. Son bois est durable et utilisé dans la construction, tandis que l'arbre est également planté comme espèce ornementale dans les zones urbaines.

Rôle écologique : Trichilia emetica favorise la biodiversité en offrant de la nourriture et un abri aux oiseaux et aux insectes. Il stabilise les sols et améliore leur santé grâce à la litière de feuilles. L'arbre améliore également les environnements urbains en offrant de l'ombre et une valeur esthétique.

15. Callistemon citrinus (arbre à balais)

Importance : Cet arbre est largement planté comme espèce ornementale pour ses fleurs rouge vif en forme de goupillon. Il résiste à la sécheresse et est utilisé dans l'aménagement paysager pour lutter contre l'érosion et embellir les paysages. Ses feuilles ont des usages médicinaux et aromatiques.

Rôle écologique : Callistemon citrinus attire les pollinisateurs tels que les abeilles et les papillons, soutenant ainsi les écosystèmes locaux. Son système racinaire dense empêche l'érosion des sols, tandis que ses fleurs ajoutent à la valeur esthétique et écologique des paysages urbains et naturels.

16. Acrocarpus fraxinifolius (cèdre rose)

Importance : L'Acrocarpus fraxinifolius est une espèce à bois d'œuvre à croissance rapide, appréciée pour la qualité de son bois utilisé dans la fabrication de meubles, de parquets et dans la construction. L'arbre est également cultivé dans des systèmes agroforestiers pour fournir de l'ombre aux plantations de café et de thé. Sa croissance rapide et sa capacité à prospérer dans des sols dégradés en font un excellent choix pour les programmes de reboisement et de restauration des sols.

Rôle écologique : Cet arbre joue un rôle essentiel dans l'amélioration de la qualité des sols en y ajoutant de la matière organique et en stabilisant les terres dégradées. Sa canopée dense fournit de l'ombre et abrite des micro-habitats pour les oiseaux, les insectes et les petits mammifères. L'Acrocarpus fraxinifolius contribue également à la rétention d'eau dans le sol, améliorant ainsi l'hydrologie locale dans ses habitats naturels.

17. Eucalyptus saligna (gommier bleu de Sydney)

Importance : L'eucalyptus saligna est un arbre à croissance rapide principalement cultivé pour son bois d'œuvre durable et son bois à pâte utilisé dans la production de papier. Il est également planté comme brise-vent et pour lutter contre l'érosion des sols. Les huiles essentielles de l'arbre, dérivées de ses feuilles, ont des applications médicinales et industrielles, notamment en aromathérapie et comme insectifuge.

Rôle écologique : Cet arbre favorise la biodiversité en fournissant de la nourriture et un abri à la faune, en particulier aux koalas dans son aire de répartition naturelle. Son système racinaire profond stabilise les sols et réduit l'érosion, tandis que sa croissance rapide le rend efficace pour la séquestration du carbone. Cependant, son potentiel d'épuisement des ressources en eau souterraine et ses effets allélopathiques sur d'autres plantes nécessitent une gestion prudente.

18. Moringa oleifera (arbre à beurre)

Importance : Le Moringa oleifera est souvent appelé « arbre miracle » en raison de ses multiples usages. Ses feuilles, ses gousses, ses graines et ses fleurs sont très nutritives et utilisées dans l'alimentation, la médecine et les cosmétiques. Les feuilles de Moringa sont riches en vitamines, minéraux et antioxydants, ce qui en fait un superaliment. Son huile, extraite des graines, est utilisée dans les soins de la peau et la cuisine, tandis que l'arbre est également cultivé pour le fourrage et le bois de chauffage.

Rôle écologique : Le moringa améliore la fertilité des sols grâce à sa capacité à fixer l'azote et ajoute de la matière organique par la chute des feuilles. L'arbre offre un habitat aux insectes, aux oiseaux et aux petits animaux. Il prospère dans des conditions arides et semi-arides, luttant contre la désertification et offrant de l'ombre et un abri dans les écosystèmes dégradés.

19. Cupressus lusitanica (cyprès mexicain)

Importance : Le Cupressus lusitanica est largement planté pour son bois, qui est utilisé dans la fabrication de meubles, la construction et la production de papier. Son bois aromatique est également utilisé pour la fabrication d'huiles essentielles. L'arbre est souvent cultivé comme brise-vent ou haie dans les systèmes agroforestiers et l'aménagement paysager urbain. Sa croissance rapide et sa capacité d'adaptation le rendent adapté aux projets de reboisement.

Rôle écologique : Cet arbre offre des sites de nidification et un abri aux oiseaux et aux petits mammifères. Son feuillage dense réduit l'érosion des sols et améliore la rétention d'eau dans le sol. En faisant office de brise-vent, le Cupressus lusitanica protège les cultures et les plantes plus petites dans les systèmes agricoles, contribuant ainsi à des pratiques agricoles durables.

20. Afzelia quanzensis (acajou de Chine)

Importance : Afzelia quanzensis est très apprécié pour son bois durable et résistant aux termites, utilisé dans la fabrication de meubles haut de gamme, de parquets et de bateaux. L'écorce et les graines sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter divers maux, notamment les affections cutanées et les problèmes gastro-intestinaux. L'arbre est également important pour l'ombrage et l'esthétique dans les zones urbaines.

Rôle écologique : Cet arbre fournit de la nourriture et un habitat aux oiseaux, aux insectes et à d'autres animaux sauvages. Ses racines stabilisent le sol, empêchant l'érosion, tandis que ses feuilles mortes enrichissent le sol en matière organique. L'Afzelia quanzensis joue un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité dans ses forêts d'origine.

21. Delonix regia (flamboyant)

Importance : Le flamboyant est très apprécié pour ses fleurs rouge orangé éclatantes, ce qui en fait un arbre ornemental populaire dans les paysages urbains et ruraux. Il fournit de l'ombre dans les climats tropicaux et est souvent planté le long des routes et dans les parcs. Son bois, bien que peu durable, est utilisé comme combustible et pour des constructions mineures.

Rôle écologique : Le flamboyant est une plante mellifère, c'est-à-dire qu'il attire les pollinisateurs tels que les abeilles, les oiseaux et les papillons qui se nourrissent de son nectar. Sa canopée dense contribue à réduire l'érosion des sols et crée un microhabitat pour diverses espèces. En enrichissant la biodiversité urbaine, le flamboyant contribue à des environnements plus sains et plus durables.

22. Tamarindus indica (tamarinier)

Importance : Le tamarinier est un arbre polyvalent connu pour ses fruits acidulés et comestibles utilisés dans des applications culinaires dans le monde entier. La pulpe du fruit est riche en vitamines, minéraux et antioxydants. Son bois est durable et utilisé dans la fabrication de meubles et d'outils. Les feuilles, l'écorce et les graines de tamarinier sont utilisées en médecine traditionnelle pour traiter divers maux.

Rôle écologique : Les tamariniers fournissent de la nourriture et un abri aux oiseaux, aux mammifères et aux insectes. Leurs racines profondes stabilisent les sols, en particulier dans les régions arides, tandis que leur litière de feuilles enrichit le sol. Les fleurs attirent les pollinisateurs, ce qui améliore la biodiversité et soutient les écosystèmes locaux.

23. Jacaranda mimosifolia (Jacaranda)

Importance : Le jacaranda est un arbre ornemental très répandu, admiré pour ses magnifiques fleurs bleu-violet. Il est souvent planté dans les paysages urbains, les parcs et les avenues. Son bois est utilisé pour la menuiserie légère et comme bois de chauffage. L'arbre est également apprécié pour sa capacité à améliorer l'esthétique urbaine et à créer des zones ombragées.

Rôle écologique : Les jacarandas attirent les pollinisateurs, notamment les abeilles et les oiseaux, qui contribuent à la biodiversité locale. Leurs feuilles et leurs fleurs tombées apportent de la matière organique au sol, améliorant ainsi sa fertilité. L'arbre fournit de l'ombre et un abri aux plantes et aux animaux plus petits, soutenant ainsi les écosystèmes dans les zones urbaines et rurales.

24. Pinus patula (pin pleureur mexicain)

Importance : Le pinus patula est une espèce de pin à croissance rapide cultivée pour son bois d'œuvre et son bois à pâte. Il est utilisé dans la construction, la production de papier et la fabrication de meubles. L'arbre est également planté pour le reboisement et le contrôle de l'érosion en raison de son adaptabilité à divers sols et climats.

Rôle écologique : Cet arbre joue un rôle dans la séquestration du carbone, réduisant les effets du changement climatique. Ses aiguilles apportent de la matière organique au sol, améliorant ainsi sa fertilité. Le Pinus patula fournit également un habitat à la faune, notamment aux oiseaux et aux insectes, et agit comme brise-vent dans les systèmes forestiers.

25. Acacia senegal (arbre à gomme arabique)

Importance : L'acacia senegal est la principale source de gomme arabique, un produit aux applications multiples dans les industries alimentaire, pharmaceutique et cosmétique. L'arbre est également utilisé pour le fourrage, le bois de chauffage et la stabilisation des sols. Sa résilience en fait une espèce essentielle pour lutter contre la désertification.

Rôle écologique : L'arbre améliore la fertilité des sols grâce à la fixation de l'azote et stabilise les sols sableux, empêchant ainsi l'érosion. Ses fleurs attirent les pollinisateurs, favorisant la biodiversité dans les régions arides. L'acacia sénégal est une espèce clé dans son environnement, favorisant les écosystèmes dans les climats rigoureux.

26. Albizia lebbeck (Albizia de Chine)

Importance : Albizia lebbeck est un arbre à croissance rapide apprécié pour son bois, son fourrage et ses usages ornementaux. Son bois est utilisé pour la fabrication de meubles, tandis que ses feuilles et ses gousses constituent un excellent fourrage pour le bétail. L'arbre est également utilisé en médecine traditionnelle pour traiter les affections respiratoires et cutanées.

Rôle écologique : Albizia lebbeck améliore la fertilité des sols grâce à la fixation de l'azote et ajoute de la matière organique par ses feuilles mortes. Il fournit de l'ombre, un abri et de la nourriture à la faune, en particulier aux pollinisateurs et aux animaux dispersant les graines. Sa capacité à prévenir l'érosion des sols en fait une espèce précieuse en agroforesterie.

27. Albizia schimperiana (Albizia d'Afrique de l'Est, Mduka en swahili)

Importance : Albizia schimperiana est principalement utilisé dans les systèmes agroforestiers pour sa capacité à fixer l'azote, ce qui améliore la fertilité des sols. Son bois est utilisé comme combustible et pour la construction à petite échelle. L'arbre a également des applications médicinales traditionnelles et est cultivé comme arbre d'ombrage dans les plantations de café et de thé.

Rôle écologique : Cet arbre favorise la biodiversité en offrant un habitat et de la nourriture aux oiseaux, aux insectes et aux mammifères. Ses racines stabilisent les sols, empêchant l'érosion, et sa litière de feuilles organiques enrichit la qualité du sol. En encourageant les pratiques agricoles durables, Albizia schimperiana joue un rôle essentiel dans les écosystèmes agricoles.


Les rapports d'activités des plantations

Comme chaque année, Michael et Cyril Chuwa - directeurs tanzaniens de l'ABCP - publie le rapport annuel de l'African Blackwood Conservation and Ethnobotanical Organization qui porte sur la conservation de l'ébène du Mozambique (Dalbergia melanoxylon). Le rapport annuel 2024-25 présente les objectifs et les réalisations du projet, notamment :

  1. Replantation et distribution : Plus de 24 000 arbres ont été plantés, répartis dans les régions du Kilimandjaro et d'Arusha, avec l'introduction d'espèces indigènes comme l'acajou d'Afrique (Khaya nyasica) et l'Albizia Schimperiana.

  2. Extension géographique : Les efforts ont été étendus à de nouvelles communautés et institutions, et des infrastructures hydrauliques ont été améliorées pour garantir un approvisionnement régulier en semis.

  3. Engagement communautaire et sensibilisation : Des initiatives éducatives ont été menées, en particulier dans les écoles, pour sensibiliser aux avantages de la conservation des arbres et à la lutte contre le changement climatique. Plus de 2 000 étudiants ont participé à des campagnes de plantation d'arbres.

  4. Évaluation de l'impact : Le rapport met l'accent sur le suivi de la croissance des arbres, le taux de survie et les pratiques de gestion durables, ainsi que sur les défis persistants tels que le pâturage du bétail, la déforestation et les effets du changement climatique.

  5. Plans futurs : L'organisation prévoit d'étendre ses pépinières, d'acquérir des terres pour un projet pilote de plantation et de renforcer l'engagement des jeunes en augmentant la production de semis à 100 000 par an.

Le rapport souligne l'importance de la gestion communautaire et des espèces résistantes pour faire face aux changements climatiques et garantir la durabilité des forêts locales.

grenadille 2024

 

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